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Photo du rédacteurCatherine LE MEUR

Comment gérer son stress ?




Dans notre dernier article nous distinguions le « bon » stress : Eustress et le « mauvais » stress : Distress, celui qui pollue notre quotidien. https://www.clmcoaching.fr/post/c-est-quoi-le-stress


Quand le mauvais stress nous assaille, notamment au travail, comment le gérer ?

 

Le stress, une notion très personnelle


Selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail : « un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui imposent son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. » 


Deux principes se dégagent de cette définition.

  1. Déséquilibre : il y a stress lorsqu’il y a déséquilibre entre les contraintes et les ressources. C’est cette fameuse impression de « je ne vais pas y arriver ». Il peut s’agir par exemple de contraintes physiques, de temps, de compétences ou d’ampleur d’une tâche.

  2. Perception : on compare la perception des contraintes et la perception des ressources d’une personne, et non la réalité objective.


Ces deux principes combinés font du stress une notion très personnelle. Nous n’avons pas les mêmes contraintes, nous n’avons pas les mêmes ressources. Au-delà de cela, nous n’en avons pas la même perception. Deux personnes ayant exactement les mêmes contraintes et les mêmes ressources (deux personnes ayant le même profil et travaillant dans le même service, par exemple), peuvent réagit complètement différemment. Ce qui stresse l’un ne stressera pas l’autre et inversement. Ce qui stresse beaucoup l’un stressera peu l’autre (chacun a son curseur). Et pour aller au bout du raisonnement, une même personne ne sera pas stressée par les mêmes choses à 20 ans et à 50.

se connaitre est essentiel pour gérer son stress
Réflechir à son mode de fonctionnement

Quelles conclusions pouvons-nous tirer de ce paradigme ?


  • La première conclusion, c’est que nous ne pouvons pas juger le stress des autres. Si votre collègue est stressé par quelque chose qui ne vous stresse pas vous, vous ne pouvez pas en conclure qu’il stresse « pour rien ». Vous pouvez juste constater que vous n’avez pas les mêmes sources de stress. De même, ne vous jugez pas pour le stress que vous ressentez lorsque les autres n’en ont pas. Cela signifie simplement que vous n’avez pas la même perception.

  • La seconde conclusion, c’est que la gestion de notre propre stress sera personnelle également. Elle passe par une bonne connaissance de soi. Les trucs et astuces livrés en vrac sur internet ne conviendront pas de la même façon à tous. A chacun de faire son chemin, de comprendre et d’expérimenter pour trouver les moyens qui nous conviennent.

 

A quel niveau gérer le stress ?


Dans le monde du travail, l’employeur a l’obligation de protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Il doit donc mettre en place des mesures de prévention collectives.


Pour cela il doit mettre en place une politique de prévention des Risques psychosociaux, dont le stress fait partie. Il analysera les facteurs de stress dans son organisation pour les faire disparaitre, les atténuer ou proposer des mesures de protection.


S’il a une vision plus large, il partira sur la mise en place d’une véritable politique de Qualité de vie et des conditions de travail, incluant la prise en compte de l’humain dans toutes ses dimensions. https://www.clmcoaching.fr/post/traiter-les-rps-ou-la-qvct


Les employeurs qui proposent uniquement l’intervention d’un sophrologue le jeudi entre midi et deux ou la salle de repos avec le baby-foot passent à coté de leur responsabilité en matière de santé, en renvoyant aux individus le soin de s’en occuper eux-mêmes.

 

Etre protégé du stress au niveau collectif, c'est mieux. Il est vrai néanmoins que nous pouvons tous, à notre niveau, œuvrer à la gestion de notre propre stress. Cela peut nous être utile dans notre vie personnelle comme professionnelle.

 

Une méthodologie pour gérer son stress


Première étape : connaitre son mode de fonctionnement


Comme nous l’avons vu, le stress est très personnel. Gérer son stress nécessite une bonne connaissance de soi-même.


  • S’observer et se questionner. Cela n’est pas naturel dans notre société, de prendre du temps pour cela. Pourtant, 10 minutes par jour, au calme, pour repenser aux événements de la journée, notre façon de réagir et se poser des questions, nous permet de comprendre nos propres mécanismes de fonctionnement.


  • Demander du feedback. Vous pouvez aussi vous appuyer sur ce que les autres voient de vous pour prendre conscience de vos réactions.


  • Faire un test. Il existe plusieurs tests de personnalités pour apprendre à se connaitre. Evitez les tests payants et les tests des magazines de psychologie. Vous pouvez trouver des versions gratuites (non exhaustives) : Les drivers, le MBTI ou les 16 personnalités, l’ennéagramme. Peut-être avez-vous eu l’occasion de faire des tests dans le contexte professionnel (MBTI, DISC, process com) ou au moment de votre embauche (PAPI, SOSIE) ? c’est le moment de les relire et de vous questionner.


Deuxième étape : détecter les signaux faibles


Au-delà de notre mode de fonctionnement il est très utile de connaitre les manifestations physiques de notre stress. S’agit-il de boule au ventre ou de gorge nouée ? ressentez-vous une différence au niveau du rythme ou de l’intensité de votre souffle, ou des battements de votre coeur ? Des plaques rouges apparaissent-elles sur vos joues ou votre thorax ?


Savoir lire ces signaux faibles vous permet de détecter quand vous êtes en situation de stress.


Troisième étape : comprendre ce qui nous stresse


Encore une fois, nous ne sommes pas tous stressés par les mêmes situations. Observez-vous en situation et détectez l’apparition des signaux de stress.


Quelle est la situation qui a déclenché ce stress ? S’agit-il d’un problème relationnel ? D’une peur pour votre intégrité physique ? D’un manque de sens de votre travail ? De l’intensité de votre charge de travail ? D’un manque de temps ? D’un manque d’autonomie ou d’un sentiment d’impuissance ? D’un conflit de valeur ?


Si vous constatez que le même sujet déclenche chez vous systématiquement les mêmes effets c’est probablement une source de stress pour vous.  


Quatrième étape : agir sur les causes de stress


Avoir identifié la source de votre stress vous permet déjà de dégager une partie de cette énergie négative.


Si vous avez un levier d’action sur la source de votre stress, vous pouvez atténuer cette cause, voire la supprimer. Souvent, cela passe par l’affirmation de soi, et par savoir dire non.


Plus facile à dire qu’à faire. C’est là qu’un accompagnement individuel de type coaching ou thérapie peut vous venir en aide.


Cinquième étape : respirer


Vous pouvez pratiquer la respiration abdominale ou la cohérence cardiaque chaque fois que vous vous sentez en état de stress, ou régulièrement quelques minutes par jour en cas de stress chronique. Installez vous si possible dans un endroit calme, inspirez lentement et profondément par le nez en gonflant votre ventre plutôt que votre poitrine. Puis expirez par la bouche, lentement, jusqu’à vider totalement vos poumons. Recommencez plusieurs fois. Cette technique aide à détendre tout le corps.


Vous pouvez vous essayer à la sophrologie, le yoga, la méditation, ou d’autres pratiques de respiration et de détente du corps.


Sixième étape : relativiser


Une fois que vous n’êtes plus directement soumis à la situation de stress, revoyez-la avec du recul. Quel était le réel danger de cette situation pour vous ? Que ce serait-il passé si vous aviez réagi différemment ? Comment pouvez-vous augmenter vos ressources dans cette situation (se dégager du temps, accroitre ses compétences, demander de l’aide) ?


De cette façon vous pourrez mettre en place des actions durables pour réduire votre stress.

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